Crédit : Jean-Félix Fayolle – Iris Pictures
Fin 2022, Julia Barraud a rejoint l’incubateur pour porter le développement de l’association du Pain et des Roses en terre nantaise, un projet né à Paris en 2017 pour former les femmes éloignées de l’emploi au métier de fleuriste A Nantes, il n’est pour le moment pas question de reprendre le modèle parisien de formation professionnelle. Il s’agit plutôt d’utiliser l’art floral comme support pour redonner confiance aux bénéficiaires et les accompagner vers l’emploi. Alors quelle forme juridique adopter pour porter cette activité ?
Julia étudie tous les scénarios et l’immersion de quelques jours au jardin d’Esia porté par Emilie Colas ancienne incubée, lui a permis de se rendre compte du quotidien du chantier d’insertion.
« J’ai aimé discuter avec les bénéficiaires et les entendre sur leur expérience sur le chantier. Je retiens qu’il est important pour eux d’être écoutés et de pouvoir s’exprimer, le travail en plein air, la cohésion de groupe, la bonne ambiance avec les collègues. C’est venu valider la raison d’être de mon projet ! »
Au-delà du cadre, c’est le salaire qui motive aussi les troupes. « La question de l’émancipation financière est beaucoup revenue dans les échanges. Il faut qu’on étudie la question pour pouvoir proposer cela aussi. »
Quant à savoir si le chantier d’insertion est la bonne option, c’est encore trop tôt pour le dire. « J’en suis encore au stade de la réflexion. J’ai envie d’explorer encore d’autres pistes pour voir ce qui pourrait marcher pour nous. »
La rencontre avec Emilie a aussi été l’occasion d’échanger sur la posture de dirigeante notamment sur la gestion du temps et de la charge mentale. Un partage d’expérience qui a aussi permis de pointer des parcours différents. « Emilie vient du social donc ne connait pas bien le métier de maraîchère et moi je suis une fleuriste qui découvre le milieu de l’insertion. Souvent on me demande ce que je viens faire là-dedans et je questionne ma légitimité. Pour Emilie au contraire, l’expérience métier est précieuse et cela l’aurait aidé de mieux connaître le travail des maraîchers. »
Julia n’est pas la seule à être partie en immersion. Quentin Loiseau et Stéphanie Ourlissene de La Conciergerie des Pépites, future Entreprise d’Insertion par le Travail Indépendant (EITI) ont rencontré les équipes de Siti Interim pour s’imprégner des problématiques d’engagement des publics et de pilotage d’une structure d’insertion.
« La rencontre avec Soraia et Audrey nous a vraiment aidé. Elles ont partagé en toute transparence beaucoup d’éléments sur l’ensemble des missions d’une structure d’intérim, au niveau administratif et managérial. »
Julia Bourlier, porteuse du projet d’atelier mutualisé textile la fabrique d’Arakné, a passé une tête chez Gueules de Bois, un atelier partagé autour du bois. C’était l’occasion de découvrir tout ce qu’implique la gestion de ce type de lieu.
Crédit : Jean-Félix Fayolle – Iris Pictures
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