L’économie sociale et solidaire

Nous vous proposons un petit tour d'horizon des notions clés, des repères historiques et d'exemples inspirants... à la mode Ecossolies !

Remettre l’humain au cœur de l’économie, c’est possible !

Et si l’argent était un moyen pour améliorer le quotidien et non le seul but à atteindre ? Alors que certain·es ont tendance à se focaliser sur le profit à tout prix, l’économie sociale et solidaire (ESS) se met au service des humains. Elle permet de rétablir des liens sociaux qui manquent dans nos sociétés mondialisées : en soutenant les personnes en situation de fragilité, en luttant contre les exclusions et les inégalités, tout en participant à la transition écologique. Alors, on change de modèle ?

D'où vient l'ESS ?

Une marche démocratique et solidaire amorcée il y a + de 150 ans

L’économie sociale plonge ses racines dans le mouvement ouvrier du XIXe siècle, en réaction aux dégâts engendrés par le capitalisme et la révolution industrielle. Face à leurs conditions de vie précaires, les travailleur·ses, inspiré·es par les pensées du socialisme utopique, se sont organisé·es et ont créé des sociétés de secours mutuels, des comptoirs alimentaires et des coopératives de production…

Dans certains domaines, ces formes d’organisations sont devenues des pans entiers de l’économie, comme les banques coopératives ou les mutuelles de santé.

Fin XXe siècle : apparition du chômage de masse

A la fin du XXe siècle, avec l’apparition du chômage de masse, des entreprises alternatives voient le jour. Leur objectif premier est de répondre aux nouveaux « besoins sociaux », comme l’exclusion sociale ou l’intérêt général.

Aujourd’hui, une dynamique en plein essor

Avec l’importance grandissante des préoccupations environnementales et de la mondialisation économique, l’entrepreneuriat social cherche aujourd’hui des façons de produire, de consommer et d’échanger, qui réduisent les inégalités sociales et notre impact sur l’environnement. C’est le cas par exemple du commerce équitable ou de l’agriculture paysanne respectueuse de l’environnement.

En 2014, la loi Hamon relative à l’économie sociale et solidaire marque la reconnaissance législative « d’un mode d’entreprendre différent ».

Qui se cache derrière l'ESS ?

L’ESS regroupe les associations, les mutuelles, les coopératives, les fondations, mais aussi certaines sociétés commerciales qui en appliquent les grands principes. Ce qui réunit ces organisations, ce n’est pas un label, une charte, un club ou une mode… mais le partage de quelques grandes valeurs.

Les valeurs en commun

  • Concilier activité économique, création d'emplois et utilité sociale
  • Agir pour une répartition équitable des richesses entre les salariés et les sociétaires
  • Partager l’information, les pouvoirs et les prises de décisions : une personne = une voix, quel que soit la part de capital détenue dans la société
  • Rendre accessible à tou·tes ce qui est indispensable : logement, nourriture, éducation, emploi, relations sociales….
  • Œuvrer pour un monde plus respectueux de l'environnement
  • Faire tout ça ensemble, en coopérant plutôt qu’en se faisant concurrence

Un modèle économique utopique ?

L’ESS démontre qu’il est possible de gagner sa vie, de créer des emplois, de se développer, d’être compétitif, de remporter des marchés… tout en privilégiant l’intérêt collectif.

À tort, l’ESS a parfois la réputation d’être une économie déconnectée des réalités économiques, remplie d’illuminés au pays des lamas et des bisounours. C’est plutôt un moyen plus performant pour partager la richesse créée.

Concrètement, comment ça marche ?

Il n’y a pas un modèle économique unique, on trouve dans l’ESS des entreprises dont les ressources proviennent :

  • des ventes de biens ou de services, aux particuliers, aux entreprises, aux collectivités ou à l’Etat
  • de subventions publiques pour la mise en œuvre de politiques d’intérêt général (emploi, santé, développement local, citoyenneté…)
  • d’aides spécifiques à l’emploi
  • du mécénat d’entreprise ou de citoyens, de dons ou de cotisations de leurs adhérent·es