Habitat inclusif : faire ses premiers pas avec Popcorn

Des maisons-refuge pour les aidé.es et les aidant.es

Cette édition spéciale du parcours Popcorn a rassemblé des porteur.ses de projets avec des propositions différentes mais tou.tes motivé.es par l’envie « d’offrir de belles années de vie aux personnes en perte d’autonomie qui veulent retrouver du lien social sans passer par la maison de retraite » comme le résume Luc de Muizon qui travaille sur un habitat inclusif dans le Maine et Loire à destination des personnes âgées ou en situation de handicap. Un projet imaginé par Martine Fanuel et aujourd’hui porté par l’association Lavifasil donc Luc fait partie.

Une envie partagée par Valérie Lefebvre qui imagine un projet similaire dans le sud-Loire « Sans avoir de compétences particulières dans le soin, mes parents ont accueilli mon arrière-grand-mère à la fin de sa vie. Ils lui ont offert une fin de vie digne grâce à leur présence. Cela m’a inspiré pour construire mon projet avec au cœur une question importante comment retrouver le confort d’un foyer sans surcharger les proches et la famille ? »

La maison sur laquelle l’association planche comprendrait 6 appartements et un espace collectif pour permettre ces moments d’échange. Ce serait une maison ouverte sur la ville où les associations locales et les voisin.es seraient les bienvenu.es.

L’habitat inclusif peut prendre plusieurs formes et s’adresser à des publics différents. Il faut adapter la proposition aux besoins des habitant.es et du territoire sur lequel on s’implante. En revanche il s’adresse toujours à des personnes qui veulent rompre leur isolement, vivre en collectif sans pour autant perdre leur indépendance.

Après Popcorn, des atterrissages différents

En plus du parcours « classique » dédié à l’entrepreneuriat social et solidaire, les participant.es ont assisté à des ateliers pour mieux comprendre les enjeux spécifiques à la filière. Diagnostic des besoins, co-construction avec les habitant.es, prospection financière et programmation immobilière, le programme préparé par Les Ecossolies et leurs partenaires était dense et complet. « J’ai pris plein de notes ! Ça m’a permis d’avancer sur le plan de financement ou les démarches de co-construction avec les habitants mais aussi de mieux comprendre les actions du département. Côté entreprenariat, il y avait des outils que je connaissais déjà comme le Business Model Canva mais ce n’est pas du temps perdu que de refaire l’exercice. J’ai justement apprécié le côté pratique du dispositif » explique Luc.

Prochaine étape pour l’association : continuer les discussions avec un bailleur social du Maine et Loire, refondre les statuts de l’association et identifier les futurs habitant.es.

Pour certain.es, l’heure n’est pas encore au lancement : « Je ne me sens pas prête à me lancer pour le moment, et surtout pas toute seule ! J’aime le travail d’équipe et j’ai envie qu’on porte ce projet à plusieurs. Pendant le parcours, j’ai beaucoup apprécié les échanges avec les autres, leur regard constructif et leur écoute bienveillante. Je repars avec l’envie de faire des immersions dans des maisons partagées ou des associations autour du bien-vieillir pour préciser la façon dont j’ai envie de m’engager sur ces questions » confie Valérie.